Lors des sorties en famille, des pique-niques dans les champs ou des apéritifs au crépuscule, il existe un risque non négligeable de se faire piquer ou mordre par des animaux proliférant durant l’été. Bien que ces rencontres soient souvent bénignes, entraînant une gêne mineure, elles peuvent parfois conduire à des complications sérieuses.
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La montée en puissance du moustique tigre
Actuellement, les piqûres de moustique en Suisse sont généralement sans danger. Au pire, elles peuvent causer une inflammation ou une infection bactérienne si la piqûre est grattée. Néanmoins, la présence croissante du moustique tigre, Aedes albopictus, originaire d’Asie, est surveillée de près par les autorités de santé. Ce moustique est porteur de maladies virales comme la dengue, le chikungunya, Zika ou la fièvre jaune. Bien qu’il n’y ait pas encore eu de cas de transmission locale de ces maladies en Suisse, des épidémies de dengue sont fréquemment signalées en Italie et en France. «Il est possible que dans les prochaines années, ces maladies se propagent plus largement», avertit le Dr Gabriel Alcoba, spécialiste en médecine des voyages au Service de médecine tropicale et humanitaire des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Il est essentiel de se protéger contre les moustiques, particulièrement lors de voyages dans les tropiques. Il est également important de vérifier la présence de paludisme, transmis par les moustiques du genre Anopheles, dans la région visitée. Selon la destination, un traitement préventif peut être recommandé. «Nous soignons fréquemment des individus ayant contracté le paludisme pendant un voyage, faute de précautions suffisantes», souligne Amel Filali, médecin à la Policlinique de médecine tropicale, voyages et vaccinations d’Unisanté à Lausanne.
Un vaccin contre l’encéphalite à tiques
Les tiques, autres fléaux de l’été, se cachent dans les herbes hautes et les buissons. Leur salive, injectée lorsqu’elles mordent, peut transmettre des bactéries ou des virus responsables de maladies telles que la borréliose de Lyme et l’encéphalite à tiques. La borréliose est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi tandis que l’encéphalite à tiques est virale. «En Suisse, environ 10’000 personnes sont infectées chaque année par la borréliose et 300 cas d’encéphalite à tiques sont signalés. Cependant, la majorité de ces cas sont légers», explique le Dr Alcoba.
Après une promenade dans une zone à risque, il est crucial de s’examiner soigneusement et d’agir rapidement car le risque d’infection augmente 48 heures après la piqûre. «Il faut retirer la tique avec un tire-tique ou une pince à épiler en tirant droit sans tourner», précise la Dre Filali. Le risque de développer la maladie de Lyme après une morsure est de 1 à 3%. Si une rougeur circulaire apparaît autour de la morsure, il est essentiel de consulter un médecin pour un traitement antibiotique. «Il ne faut pas tarder. À ce stade initial, le traitement est simple et très efficace», insiste le Dr Alcoba. Des symptômes articulaires et neurologiques peuvent apparaître à des stades plus avancés de la maladie.
L’encéphalite à tiques se manifeste souvent par des symptômes grippaux qui diminuent généralement d’eux-mêmes. Toutefois, en cas de maux de tête sévères et de raideur de la nuque, une consultation médicale est impérative. Un vaccin contre cette maladie est recommandé dès l’âge de 6 ans en Suisse. «Il est préférable de commencer la vaccination en hiver pour être protégé dès le printemps», ajoute la Dre Filali.
Prudence avec les venins
Les hyménoptères, qui incluent les abeilles, les bourdons, les guêpes et les frelons, sont responsables du plus grand nombre d’incidents liés aux piqûres. Toutefois, les décès restent rares, avec une moyenne de quatre par an en Suisse. La plupart des gens ne subissent qu’une réaction locale, mais 2 à 4% de la population serait allergique à ces venins.
En revanche, les araignées rencontrées en Suisse ne présentent pas de danger majeur. «Il y a beaucoup d’arachnophobie, mais peu de raisons de craindre réellement ces créatures», affirme en souriant le Dr Alcoba. Leur venin, bien que toxique pour les tissus et les petits vaisseaux, provoque généralement une réaction locale douloureuse, parfois accompagnée de petits hématomes.
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