Pour préserver nos yeux de la fatigue visuelle, il est essentiel d’ajuster l’éclairage de notre environnement domestique selon les pièces et les activités pratiquées.
Il est indéniable que la qualité de l’éclairage joue un rôle clé dans la protection de notre vue. Effectuer des tâches telles que lire ou travailler dans une lumière insuffisante ne nuit pas directement à la vue, mais « cela contraint nos yeux à redoubler d’effort pour s’adapter et discerner les détails, entraînant ainsi une fatigue oculaire », explique Marlyse Schmid, ergothérapeute spécialisée en basse vision à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin.
Sommaire
Choix de l’éclairage approprié
Le choix des ampoules, notamment les LED, peut s’avérer complexe étant donné la vaste gamme disponible sur le marché. Ces ampoules varient en termes de puissance et de température de couleur, offrant des tons « chauds » (lumière jaune) ou « froids » (lumière blanche). « Selon les préférences individuelles, certains optent pour les tons chauds tandis que d’autres trouvent une meilleure visibilité avec les tons froids », note Marlyse Schmid.
Les dangers de la lumière bleue
Un autre aspect à considérer est l’émission de lumière bleue par les éclairages de couleur blanche, qui est particulièrement intense. Des recherches scientifiques indiquent que cette lumière pourrait avoir des effets délétères sur la rétine, surtout lors d’une exposition prolongée. « Les enfants en bas âge sont particulièrement vulnérables car leur cristallin, encore très transparent, ne filtre pas efficacement les rayons lumineux », ajoute Marlyse Schmid. Elle recommande donc de regarder la télévision avec une lumière d’ambiance allumée pour réduire l’intensité de la lumière bleue de l’écran et suggère l’utilisation d’applications bloquant la lumière bleue ou de lunettes à filtre jaune lors de l’usage de smartphones.
Utilisation d’une lampe supplémentaire pour la lecture
Que la lumière soit « froide » ou « chaude », son intensité doit être adaptée en fonction de l’espace et de l’activité. Selon les standards de l’Union centrale pour le bien des aveugles et malvoyants (UCBA), un éclairage doux de 200 lux est suffisant pour les pièces à vivre, ce qui correspond à des ampoules délivrant entre 400 et 806 lumens (similaire aux anciennes ampoules à incandescence de 40 à 60 watts). Cependant, pour les bureaux, Marlyse Schmid recommande « un éclairage d’au moins 500 lux sur le plan de travail pour les personnes ayant une bonne vision, et plus encore pour celles avancées en âge ou malvoyantes ». Elle souligne également l’importance d’un éclairage uniforme sur toute la surface de travail pour éviter les variations d’ombre et de lumière. Pour les activités du soir telles que la lecture, la couture, ou toute autre tâche nécessitant une attention aux détails, « il est conseillé d’ajouter une lampe supplémentaire, plus directe que l’éclairage général, ce qui augmente également les contrastes », recommande l’experte, tout en évitant de diriger la lumière directement dans les yeux pour prévenir l’éblouissement.
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* Flux lumineux reçu par unité de surface.
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