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Impact du confinement sur notre poids et nos habitudes alimentaires
La crise sanitaire récente a eu des répercussions non seulement sur notre quotidien mais également sur notre silhouette. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes ayant pris quelques kilos durant cette période. Cette prise de poids peut être attribuée à une diminution significative de l’exercice physique – dû à la fermeture des salles de sport et à l’annulation de nombreuses activités – ainsi qu’à une alimentation souvent déséquilibrée et parfois compulsive. En effet, les snacks tels que les chips, les chocolats ou les biscuits, bien qu’ils apportent un confort momentané, ne font qu’augmenter notre tour de taille.
«La nourriture est directement liée à nos émotions. Elle stimule les zones du cerveau associées à la récompense», souligne Magali Volery, psychologue et créatrice du Centre de consultations nutrition et psychothérapie à Genève. Face à des situations stressantes comme la pandémie de Covid-19, nous avons tendance à nous tourner vers des aliments sucrés pour un soulagement immédiat, bien que cela ne résolve pas le problème sous-jacent. «La pandémie a limité nos activités habituelles qui nous apportaient satisfaction. Manger est devenu l’une des rares sources de plaisir, augmentant ainsi les addictions, les troubles anxieux de plus de 27% et les cas de dépression de plus de 25%», ajoute-t-elle.
Maintenant que la crise semble être derrière nous, il est essentiel d’apprendre de cette expérience pour éviter de retomber dans le piège du grignotage compulsif face aux contrariétés futures.
Ne laissez pas les émotions dicter votre alimentation
Magali Volery recommande de prendre un moment pour respirer avant de céder à l’envie d’ouvrir le placard à snacks lorsqu’une émotion forte ou désagréable se manifeste. «Il est crucial de gérer cette émotion, de l’identifier et de la réguler avec des techniques efficaces, comme caresser un animal, appeler un ami, faire une courte marche ou crier dans un coussin. Des pratiques telles que la méditation de pleine conscience ou la cohérence cardiaque peuvent aussi aider à retrouver la paix intérieure.»
Apprendre à se détendre et à ne pas céder à la tentation de grignoter à chaque frustration permet de manger uniquement en réponse à une faim réelle, fournissant ainsi des calories nécessaires au corps. Parfois, il faut accepter que la vie comporte des incertitudes et essayer de ne pas se focaliser sur les choses hors de notre contrôle. «Prendre du temps pour soi, se respecter et faire respecter ses besoins personnels est crucial pour se sentir bien», continue la psychologue. Des activités plaisantes comme un massage, une sortie entre amis, ou une visite au cinéma sont désormais possibles et n’impactent pas la silhouette contrairement aux snacks.
Cuisiner soi-même est aussi une excellente façon de contrôler son alimentation, en évitant les produits industriels souvent chargés en sucres, sel, graisses et additifs. Sans nécessairement devoir faire son propre pain, préparer sa vinaigrette ou sa sauce bolognaise maison permet de choisir des ingrédients sains et savoureux.
Vieillir sans nécessairement grossir
À mesure que nous vieillissons, notre corps perd naturellement de sa masse musculaire, un processus qui débute vers 50 ans. «Cette perte musculaire réduit notre métabolisme de base, ce qui peut conduire à une prise de poids si nous continuons à manger comme avant, car notre corps brûle moins de calories au repos», explique Laurence Margot, diététicienne à Pully.
Elle souligne également l’importance de rester hydraté et de marcher régulièrement pour une bonne métabolisation de la vitamine D, essentielle pour prévenir l’ostéoporose. Pour les personnes de moins de 75 ans, il est conseillé de maintenir un poids stable, tandis que les plus âgés doivent veiller à ne pas perdre de poids. «Les seniors du « quatrième âge » sont souvent en risque de dénutrition. Ils sont plus isolés, rencontrent parfois des problèmes dentaires et les repas peuvent devenir un défi. Il est donc important de stimuler chez eux le plaisir de manger et de s’assurer qu’ils boivent suffisamment», ajoute-t-elle.
Perdre les kilos accumulés durant la pandémie sans les reprendre
Il est désormais reconnu que les régimes restrictifs ne fonctionnent pas. «La frustration alimentaire et la privation totale conduisent souvent à une suralimentation ultérieure, et donc à une reprise de poids», explique Magali Volery.
L’effet yo-yo, bien connu, est le résultat direct d’une période de restrictions sévères suivie d’une consommation excessive de snacks ou de chocolats. «Pour éliminer les kilos pris pendant la pandémie, il est préférable de limiter les aliments trop riches sans les exclure totalement. S’accorder un plaisir quotidien peut aider à éviter la frustration et à perdre du poids progressivement.» La psychologue met en garde : «Les personnes ayant un poids santé ne devraient pas chercher à maigrir. En effet, en tentant d’atteindre un poids idéal non adapté, elles risquent de reprendre encore plus de poids qu’elles n’en ont perdu.»
Il est aussi conseillé de limiter la consommation d’alcool, très calorique, ainsi que celle de sodas et de jus de fruits, qui sont riches en sucres. L’eau, éventuellement aromatisée avec du jus de citron ou de la menthe fraîche, reste la meilleure option pour s’hydrater sans augmenter son apport calorique.
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[1] Chiffres extraits de The Lancet, publiés en ligne en octobre 2021.
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