Décryptez les Additifs Alimentaires : Un Guide Complet pour les Consommateurs!

Introduction aux additifs alimentaires

Les additifs alimentaires servent à améliorer les caractéristiques sensorielles telles que le goût, l’odeur, la texture, la couleur ou la consistance des aliments. Ces substances peuvent être d’origine naturelle ou synthétique et sont utilisées pour diverses fonctions comme substituer le sucre, augmenter la durée de conservation des produits ou encore faciliter leur conditionnement et leur transport.

Le dioxyde de titane, connu sous l’indice E171, fut interdit en Suisse comme additif alimentaire le 15 mars 2022, avec une période de transition accordée aux industries pour s’adapter. Depuis le 15 septembre, la consommation des produits alimentaires qui en contiennent est limitée à leur durée de conservation. Cette mesure fait suite à un rapport de mai 2021 de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui n’a pas exclu un risque de dommage au patrimoine génétique lié à ces particules.

«Il est logique que la Suisse adopte des mesures similaires à celles de l’Union européenne pour assurer un niveau équivalent de sécurité alimentaire, facilitant ainsi aussi le commerce international», explique Céline Pabion, diététicienne HES chez teamnutrition.ch à Veyrier. «Les autorités suisses collaborent avec des organisations internationales pour évaluer les risques liés à ces additifs.»

Implications des additifs

En dehors du dioxyde de titane, de nombreux autres additifs sont utilisés dans l’industrie alimentaire, identifiés par des abréviations de deux lettres telles que les conservateurs (AC), les antiagglomérants (AT), ou encore les émulsifiants (ED). Ces additifs sont souvent codifiés par un numéro pour une identification claire dans toute l’Europe.

Les additifs peuvent tromper le consommateur sur la qualité nutritionnelle réelle des produits en modifiant leur goût ou leur odeur. De plus, il y a le risque d’un «effet cocktail», où les interactions entre différents additifs peuvent rendre difficile l’évaluation de leur sécurité. «Les recherches sur la toxicité de ces substances sont relativement récentes et nécessitent du temps pour évaluer les effets à long terme», note Céline Pabion. L’EFSA réévalue ces substances depuis 2009, un processus qui était censé se terminer en 2020 mais qui est toujours en cours.

Recommandations pour les consommateurs

La part de produits industriels portant la mention «sans additifs» a augmenté de 13% à plus de 18% depuis 2010, et cette tendance se maintient sous la pression des consommateurs. Toutefois, les informations sur les emballages peuvent être difficiles à interpréter, avec parfois des ingrédients clés comme la fraise apparus en position mineure sur la liste d’ingrédients.

Pour une consommation plus sûre, il est conseillé de limiter les aliments transformés, même ceux étiquetés «bio» qui peuvent contenir des additifs, selon Céline Pabion. Il est préférable de privilégier des produits frais tels que les viandes non traitées et les fruits et légumes locaux et/ou certifiés BIO ou IP Suisse, afin d’éviter les risques liés aux additifs et pesticides. Pour les amateurs de fromage, il est recommandé d’opter pour des spécialités régionales achetées en fromagerie.

_______

[2] https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/food-additive-re-evaluations

Voir aussi : https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/nutrition-additifs-alimentaires-sont-ils-dangereux-sante-4095/

[3] https://www.oqali.fr/actualites/additifs/

Voir aussi : https://www.lenouvelliste.ch/sante/alimentation-de-moins-en-moins-dadditifs-dans-nos-assiettes-885426