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Que respire-t-on exactement?
Lancées en 2020, les puffs sont des cigarettes électroniques jetables qui contiennent un liquide à base de propylène glycol, de glycérine et d’arômes. Ces ingrédients semblent moins préoccupants que les nombreuses substances toxiques des cigarettes traditionnelles, mais la composition exacte reste vague. Leur innocuité doit encore être confirmée par des études scientifiques indépendantes évaluant les impacts à court et long terme sur la santé. La nicotine, bien connue et présente dans la plupart des puffs, représente un risque significatif de dépendance, particulièrement chez les jeunes dont le cerveau est encore en développement. Cela soulève des inquiétudes que l’exposition précoce à la nicotine via les puffs puisse encourager le passage au tabagisme et ses effets gravement nuisibles sur la santé.
Pourquoi utiliser des sels de nicotine?
Contrairement à la nicotine traditionnelle extraite des feuilles de tabac, les puffs contiennent des sels de nicotine, créés par des procédés chimiques qui augmentent non seulement sa vitesse d’absorption et son effet, mais la rendent aussi moins irritante pour la gorge. Certains fabricants de puffs proposent des produits contenant des niveaux de nicotine jusqu’à 5%, dépassant le seuil légal de 2% ou 20 mg/ml, en exploitant l’absence de législation fédérale et des lois cantonales disparates avec une application et un contrôle faibles de la part des autorités. Ces manipulations en laboratoire permettent de rendre tolérables ces concentrations élevées pour des utilisateurs non accoutumés à inhaler de la nicotine ou du tabac, qui autrement ne supporteraient pas des niveaux supérieurs à 10 mg/ml de nicotine classique. Cette tactique des fabricants ne fait qu’augmenter le risque de dépendance à cette substance, incitant à une consommation répétée.
Les adolescents, cibles privilégiées
Présentées par leurs fabricants comme moins nocives que les cigarettes combustibles, les puffs attirent également des non-fumeurs. Leur promotion sur les réseaux sociaux vise spécifiquement un jeune public, parfois très jeune. Selon une étude réalisée par Unisanté et Promotion santé Valais auprès de 1362 jeunes de 14 à 25 ans, 59% ont essayé au moins une fois une puff, et 12% en consomment régulièrement (au moins dix jours dans le mois précédant l’enquête). Accessibles et abordables (coûtant entre 5 et 20 francs), les puffs deviennent de plus en plus courantes parmi les adolescents. Cependant, trois quarts d’entre eux sont conscients des risques pour la santé, de la dépendance et de l’impact environnemental des puffs.
Qu’en est-il de la réglementation?
Alors que la loi fédérale sur les produits du tabac et les cigarettes électroniques (LPTab) est prévue pour mi-2024, il n’existe actuellement aucune loi fédérale interdisant la vente de cigarettes électroniques (y compris les puffs) aux mineurs. Onze cantons, dont Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel et Valais, ont cependant légiféré et interdisent la vente de cigarettes électroniques aux mineurs. Huit cantons interdisent la publicité pour ces produits. Néanmoins, l’application de ces lois pose problème car elles sont peu respectées par les vendeurs et rarement contrôlées par les autorités (notamment par des achats-tests).
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* www.unisante.ch/fr/unisante/actualites/premiers-chiffres-sur-consommation-puffs-jeunes
** Source: https://ind.obsan.admin.ch/fr/indicator/monam/reglementations-cantonales-concernant-le-tabac-et-les-e-cigarettes
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