Découvrez des méthodes alternatives efficaces contre la dépression !

par adm
Soigner la dépression autrement
Des stratégies innovantes sont mises en place dans le domaine de la médecine intégrative pour lutter contre la dépression, une affection qui impacte 9% des habitants en Suisse. Ces méthodes pourraient captiver ceux qui sont réticents à l’utilisation d’antidépresseurs.

La dépression représente le trouble psychologique le plus courant en Suisse et son taux ne cesse de croître. Elle se manifeste par des sentiments de tristesse, un manque d’entrain et de plaisir, de la fatigue, des sentiments de culpabilité et d’infériorité, ainsi que des pensées sombres. Pour combattre cette obscurité de l’âme et retrouver le goût de vivre, la psychothérapie est souvent recommandée, seule ou accompagnée de médicaments, notamment des antidépresseurs. De nos jours, des alternatives thérapeutiques et des compléments aux traitements traditionnels enrichissent le panorama des soins disponibles.

À distance

En premier lieu, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) se sont développées et permettent aujourd’hui des interventions via divers moyens électroniques, comme les emails, les appels téléphoniques, les modules en ligne ou les applications pour smartphones. Une TCC peut être suivie de manière autonome par le patient ou avec le soutien d’un thérapeute. Il est prouvé que l’efficacité de ces TCC à distance est comparable à celle des séances en présentiel. Les plateformes de TCC en ligne, offrant des questionnaires ou des vidéos, sont également des outils préventifs efficaces, à l’exemple de Stopblues, destiné à combattre la dépression chez les jeunes de 16 à 25 ans. Ces systèmes permettent à ces jeunes de partager et communiquer avec d’autres individus affectés. En général, ces approches à distance facilitent l’accès à la TCC et réduisent les coûts, mais elles nécessitent une implication active du patient, ce qui demande un travail préparatoire du médecin généraliste pour identifier les patients qui pourraient bénéficier de ces formes de psychothérapie.

En musique

La musicothérapie a également démontré son efficacité comme traitement complémentaire à court terme pour les cas de dépression sévère, avec des séances allant de 12 à 48 sur une période de six à douze semaines. Cette forme de thérapie, à la fois créative et artistique, invite les patients à créer et écouter de la musique, individuellement ou en groupe. Elle améliore non seulement le bien-être général, mais semble aussi réduire l’anxiété. Elle présente l’avantage de ne pas avoir d’effets secondaires. Les sessions de musicothérapie peuvent être couvertes par certaines assurances complémentaires si le thérapeute est enregistré auprès du Registre de médecine alternative ou de la Fondation suisse pour les médecines complémentaires.

Méditer

La méditation de pleine conscience est reconnue dans la prévention des rechutes dépressives et peut être remboursée lorsqu’intégrée dans une approche de thérapie cognitive.

Le recours aux plantes

En phytothérapie, le millepertuis est actuellement la seule plante recommandée comme traitement unique pour les dépressions légères. Son efficacité est prouvée et son remboursement est assuré par l’assurance maladie de base. Toutefois, d’autres plantes, telles que les extraits de Rhodiola rosea et l’acide glycyrrhizique, présentent des propriétés potentiellement bénéfiques contre la dépression et peuvent être envisagées comme traitements complémentaires. Les extraits de Rhodiola rosea, utilisés depuis des décennies en médecine traditionnelle, pourraient influencer les niveaux et l’activité de neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la dopamine, et la noradrénaline. L’acide glycyrrhizique, extrait de Glycyrrhiza glabra, jouerait un rôle dans l’inhibition de la neuro-inflammation associée à la dépression. L’utilisation de ces plantes est généralement sûre, bien qu’elles ne soient pas recommandées en première intention en raison du manque d’études approfondies.

Les bienfaits de la luminothérapie

La luminothérapie est préconisée en première intention pour le traitement de la dépression saisonnière, qui survient durant les mois d’automne et d’hiver en raison du manque de lumière. Ce traitement consiste à s’exposer quotidiennement à une lumière d’intensité équivalente à 10’000 lux pendant 20 à 30 minutes. Une consultation ophtalmologique préalable est recommandée en cas de pathologie des yeux. Ce traitement, efficace dans environ 60% des cas, peut être pris en charge par l’assurance maladie de base, sur prescription médicale mentionnant le diagnostic de dépression saisonnière et la nécessité d’acquérir ou louer un appareil adapté.

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*Adapté de Kamdem, G., B., et al. Nouveautés dans les traitements non pharmacologiques de la dépression. Place à une approche plus intégrative. Rev Med Suisse. 2022; 8 (797): 1809-1811.

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