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La nécessité d’être à l’aise avec son corps pour une santé optimale
Se sentir bien dans sa peau est crucial pour maintenir une bonne santé mentale et physique, bien que ce soit souvent plus facile à dire qu’à faire. Voici quelques recommandations utiles.
D’une part, le mouvement « body positive » promeut l’idée que tous les types de corps, qu’ils soient maigres, pulpeux, petits, grands, musclés ou frêles, sont beaux et méritent d’être valorisés. D’autre part, les réseaux sociaux propagent des normes de beauté irréalistes à travers des images souvent modifiées avec des filtres numériques avancés. « Nous vivons dans une ère dominée par les images. Les standards de beauté ont changé au fil des années et aujourd’hui, il n’y a pas un unique modèle à suivre mais plusieurs, ce qui est une avancée positive. Toutefois, ces modèles restent hors de portée pour la plupart. L’industrie de la mode et de la beauté, ainsi que celle des produits minceur, en sont responsables et en profitent pour toujours vendre quelque chose destiné à améliorer notre apparence, à corriger un défaut, etc. », déclare Isabelle Carrard, psychologue et professeure associée à la Haute école de santé de Genève (HEdS). En collaboration avec Sophie Bucher Della Torre, nutritionniste et également professeure à la HEdS, elles ont développé un cours en ligne gratuit accessible à tous, intitulé « Une image corporelle positive pour toutes et tous : comprendre et agir ». Isabelle Carrard précise : « L’image corporelle ne se limite pas à ce que nous voyons dans le miroir. Elle englobe également nos sensations, nos émotions liées à certaines parties de notre corps et notre perception de celui-ci. Son importance varie d’une personne à l’autre. »
Formation de l’image corporelle dès l’enfance
Cette perception de soi commence à se former dès la petite enfance et évolue au fil du temps. « Avoir une image corporelle positive n’est pas inné. Elle évolue à chaque étape de la vie et chacun peut, à un moment donné, se reconnecter avec son corps et apprendre à l’accepter. Il est crucial de se protéger des influences extérieures et de se distancer des discussions axées uniquement sur les critiques physiques. Notre corps est bien plus qu’une simple apparence ; il est le véhicule qui nous permet de faire ce que nous aimons et de vivre pleinement », ajoute la spécialiste.
Initialement destiné aux professionnels en contact avec des enfants, le MOOC bénéficie désormais d’un public plus large. Il est vrai que les éducateurs, les enseignants et bien sûr les parents jouent un rôle essentiel dans la construction de l’image corporelle des jeunes. « Les adultes doivent encourager les enfants non seulement sur des critères physiques mais sur l’ensemble de leurs capacités. Il est aussi important de se détacher des stéréotypes de genre trop courants qui consistent à complimenter les filles sur leur apparence et les garçons sur leurs actions », insiste Isabelle Carrard. De plus, tout commentaire sur la prise ou la perte de poids doit absolument être évité. « La beauté est partout. Inutile de chercher à tous se ressembler. Valoriser la diversité, comme le font certaines campagnes publicitaires, est bénéfique car nous sommes tous uniques et spéciaux », conclut-elle.
Informations complémentaires
La prochaine session du MOOC débute le 18 mars 2024 (https://numerique.hes-so.ch/?redirect=0&cid=273). Elle dure quatre semaines, est gratuite et ouverte à tous. Plus de détails sont disponibles sur hesge.ch. Ce MOOC est financé par Promotion Santé Suisse et la Direction générale de la santé du canton de Genève, spécifiquement par le secteur de promotion de la santé et de prévention du Service du médecin cantonal.
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