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Origines et gestion des lésions musculaires
Qu’elle résulte d’un tir spectaculaire durant un match ou d’une maladresse en montant les escaliers, une lésion musculaire peut survenir dans des contextes variés. Qu’elle soit due à un accident sportif ou à une simple distraction, la persistance de la douleur nécessite une consultation médicale.
Les termes médicaux tels que contusion, contracture, élongation, claquage ou rupture décrivent les divers niveaux de gravité des blessures musculaires. Celles-ci peuvent être causées par des facteurs externes, par exemple un coup direct sur le muscle, ou internes, comme une mauvaise réalisation d’un mouvement ou une condition physique inadéquate. Selon la Dre Nadège Zanou, médecin et maître d’enseignement à l’Université de Lausanne, ces blessures, qui témoignent d’un véritable traumatisme musculaire, exigent une prise en charge appropriée ou simplement du repos dans les cas moins graves.
Signaux d’alarme
La reconnaissance des signes avant-coureurs est cruciale. «Une douleur persistante, l’apparition d’un hématome sous 24 heures, un gonflement, une faiblesse musculaire ou la sensation d’une irrégularité au sein du muscle sont autant de raisons de consulter un spécialiste», explique le Pr Vincent Gremeaux, du Centre de médecine du sport du CHUV. Il ajoute que le diagnostic s’établit généralement facilement grâce à l’examen clinique et le récit des circonstances du traumatisme. Toutefois, une échographie peut s’avérer nécessaire pour évaluer précisément la gravité de la blessure, ce qui déterminera la suite du traitement et la période de récupération.
Le traitement varie selon l’individu et la gravité de la blessure. Pour les blessures mineures, des mesures simples comme le repos, l’élévation du membre affecté et d’autres recommandations basées sur le protocole « POLICE » peuvent suffire. Cependant, en cas de douleurs persistantes ou d’une blessure sévère dès le départ, les options de traitement se diversifient, incluant la physiothérapie, la ponction d’un hématome important, voire une intervention chirurgicale.
Le processus de guérison naturel
Les traitements visent à permettre une guérison complète des fibres musculaires endommagées. «Les muscles possèdent une capacité remarquable de régénération, grâce à des processus impliquant des cellules souches spécialisées, mais il est essentiel de ne pas perturber ces processus naturels», souligne la Dre Zanou. Elle insiste sur l’importance de respecter les symptômes et de suivre les recommandations médicales, allant du repos nécessaire aux semaines de rééducation requises. Pour une rupture sévère, la physiothérapie peut s’étendre sur plus de six semaines, période après laquelle la reprise de l’activité physique peut être envisagée.
Si certaines blessures, particulièrement celles résultant de facteurs extérieurs, sont difficiles à prévenir, de nombreuses autres peuvent être évitées par des mesures de précaution appropriées. Parmi celles-ci figurent l’attention aux blessures antérieures, un échauffement adéquat, une intensité d’entraînement adaptée, l’utilisation d’équipement approprié, un respect des périodes de repos, une bonne hydratation et alimentation, ainsi que le suivi par des professionnels lorsque nécessaire.
Concernant les étirements, leur utilité en début d’entraînement reste débattue, mais ils sont bénéfiques en fin d’activité pour aider les muscles à retrouver leur longueur et souplesse optimales, préparant ainsi le corps pour les prochains entraînements, conclut la Dre Zanou.
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