Les dépendances varient selon l’âge, et chez les personnes âgées, elles concernent souvent l’alcool et les médicaments. Un nombre important de seniors présente une consommation excessive qui ne doit pas être négligée, selon la Pre Barbara Broers, médecin-adjointe à l’Unité de dépendance du Service de médecine de premier recours des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Sommaire
Les années après la retraite
Il est estimé qu’un tiers des seniors souffrant d’alcoolodépendance ont commencé à développer cette addiction après avoir pris leur retraite. Selon la Pre Broers, certains associaient la boisson aux vacances et, une fois à la retraite, ils augmentent le nombre d’apéritifs. D’autres, affectés par la perte de proches ou des problèmes de santé, «consomment de l’alcool pour se remonter le moral, ce qui peut mener à une dépendance». La crise du Covid-19 a aggravé ces situations en prolongeant l’isolement social, poussant certains à augmenter leur consommation d’alcool.
La situation est préoccupante car avec l’âge, le corps réagit plus intensément à l’alcool en raison de changements métaboliques. Avec moins d’eau dans le corps, l’alcool est moins dilué, ce qui augmente le taux d’alcool dans le sang pour une quantité identique consommée. Ce phénomène contribue à une installation plus rapide de la dépendance chez les seniors comparativement aux jeunes.
Limitation à un verre par jour
L’alcool, étant toxique pour tous les organes, peut causer de nombreuses maladies, y compris des cancers et des troubles gastro-intestinaux, ainsi que des problèmes de sommeil et neurologiques qui peuvent affecter les capacités cognitives. À court terme, cela réduit la clarté mentale et les réflexes, augmentant ainsi les risques de chutes et d’accidents. À long terme, des troubles neurologiques peuvent survenir et augmenter encore ces risques, observe la Pre Broers.
De plus, l’alcool peut interagir avec plusieurs médicaments métabolisés dans le foie, exacerbant leurs effets secondaires, notamment pour les médicaments contre l’hypertension et les somnifères à base de benzodiazépines. Pour ces raisons, la Pre Broers recommande de ne pas consommer d’alcool, mais propose de limiter la consommation à un verre par jour, et pas tous les jours. Dans les occasions festives, il est possible de consommer deux ou trois verres, mais il est conseillé ensuite de faire une pause de plusieurs jours.
Éviter l’arrêt brutal sans accompagnement
Certains médicaments, comme les benzodiazépines utilisées pour lutter contre l’insomnie et l’anxiété, ainsi que certains analgésiques contre les douleurs neuropathiques, peuvent aussi entraîner une dépendance. Barbara Broers explique que leur consommation quotidienne habitue le corps, et il est donc préférable de ne pas les prendre tous les jours afin de maintenir une certaine liberté de choix vis-à-vis de ces substances.
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