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De quoi s’agit-il exactement?
Que ce soit par excès ou par défaut de travail, les deux extrêmes s’avèrent difficiles à gérer. Il est bien connu qu’un surplus de travail peut mener au burn-out, mais ne pas avoir assez à faire ou ne pas trouver de sens à son travail peut aussi causer un épuisement professionnel.
Le bore-out survient lorsqu’un individu se sent inutilisé et s’ennuie profondément, errant sans but au travail. Le brown-out, quant à lui, se caractérise aussi par l’ennui, mais il est principalement dû au sentiment que les tâches accomplies sont dénuées de sens ou contraires aux valeurs personnelles de l’individu. Cette dissonance entre les idéaux personnels et la réalité quotidienne peut engendrer une profonde détresse, pouvant aller jusqu’à la dépression.
Émilia Hennard, assistante sociale chez Proitera, qui opère dans les cantons de Genève, Vaud, Valais et Fribourg, note que la majorité des cas d’épuisement professionnel qu’elle rencontre sont des burn-outs. «Le manque de sens attribué au travail, les méthodes de management, l’évolution des valeurs, et la confusion des tâches sont des thèmes fréquemment abordés. Qu’il s’agisse de burn-out, de bore-out ou de brown-out, l’usure professionnelle est tangible et doit être traitée sans distinction.»
Les implications
L’ennui professionnel n’est pas un phénomène récent. Les premières études approfondies sur le sujet datent des années 1920, montrant que la monotonie peut effectivement mener à l’épuisement.
Cependant, c’est au début des années 2000 que l’expression bore-out a été popularisée pour décrire une lassitude profonde due à un manque d’activité stimulante. Peter Werder et Philippe Rothlin, deux consultants suisses, ont été les premiers à décrire ce phénomène, liant l’ennui à l’absence d’objectifs motivants. Selon eux, environ 15% des employés de bureau souffriraient de cette condition, se sentant payés à ne rien faire.
Le brown-out a été identifié peu après comme une autre forme d’épuisement liée à un sentiment de vacuité ou d’absurdité des tâches, menant à un désengagement personnel. Ce concept a été largement diffusé par l’anthropologue américain David Graebler en 2018, avec son terme de «bullshit jobs», ou «boulots pourris», où l’employé se sent dévalorisé par rapport à ses convictions.
Que peut-on faire?
Récemment, de nombreuses recherches ont été menées pour identifier les causes de l’épuisement professionnel. Les signes précurseurs du bore-out incluent une baisse de performance, une fréquence accrue d’absences au travail, une diminution de l’estime de soi, un sentiment de honte ou de culpabilité en parlant de son travail, une augmentation du stress et l’émergence de symptômes dépressifs.
D’un point de vue légal, il est de la responsabilité de l’employeur de protéger la santé physique et mentale de ses employés. La législation exige que des mesures adéquates soient mises en place pour prévenir les risques d’accidents et de surmenage. Certaines entreprises prennent des initiatives proactives en adoptant des pratiques telles que le management horizontal, une culture de feedback constructif, l’apprentissage par l’essai et l’erreur, la collaboration et le partage d’informations, l’optimisation des réunions pour les rendre plus efficaces et moins longues, et la promotion de moments conviviaux pour favoriser le bien-être général des employés.
[1] https://www.cairn.info/comment-traiter-le-burn-out–9782804163822-page-275.htm
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