À la différence des lézards qui exigent de se positionner sous le soleil ou dans des zones ombragées pour ajuster leur température corporelle, les humains et les autres mammifères régulent leur propre température de manière autonome. « Le métabolisme humain représente l’ensemble des réactions chimiques nécessaires à nos fonctions vitales, qu’il s’agisse de penser, de se déplacer ou de pleurer. Ces réactions doivent se produire dans des conditions thermiques idéales, entre 36 et 37°C. Lorsqu’il fait excessivement chaud, par exemple, nos vaisseaux sanguins se dilatent pour libérer la chaleur et la transpiration s’intensifie », détaille le Pr François Herrmann, médecin et responsable académique au Département de réadaptation et gériatrie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
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Groupes vulnérables
La régulation de la chaleur serait idéale si chacun pouvait parfaitement éliminer l’excès de chaleur. Toutefois, les personnes âgées ne disposent pas de cette capacité d’adaptation équivalente à celle des jeunes. « Avec l’âge, les vaisseaux sanguins perdent de leur élasticité et le corps possède moins de glandes sudoripares. De plus, les personnes âgées tendent à avoir plus de masse graisseuse que musculaire, ce qui contribue à retenir la chaleur », ajoute le spécialiste.
Il est crucial de noter que la perte accrue de sel due à la transpiration devrait normalement déclencher une sensation rapide de soif, ce qui n’est pas toujours le cas chez les seniors. Par ailleurs, les nourrissons de moins d’un an ne peuvent pas se réhydrater seuls ni communiquer leurs besoins, à part par des pleurs.
L’hydratation est-elle la clé ?
« Boire abondamment de l’eau ne suffit pas à prévenir les coups de chaleur. La transpiration entraîne également une perte significative d’électrolytes, essentiels pour de nombreuses fonctions corporelles. Si on ne mange pas assez, ou en cas de troubles digestifs comme la diarrhée ou les vomissements, cela peut perturber l’équilibre minéral. Consommer des aliments suffisamment salés ou boire des boissons isotoniques peut aider à prévenir l’hyponatrémie, qui est une faible concentration de sel dans le sang pouvant conduire à des complications sévères telles qu’un œdème cérébral si la compensation en sel est trop rapide », explique le Pr Herrmann. Ce déséquilibre électrolytique peut également affecter la pression artérielle, provoquant des vertiges et des évanouissements.
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