Lorsque nous consommons des hydrates de carbone, tels que les pâtes, le pain, le riz, et les fruits, notre corps transforme rapidement ces aliments en molécules de glucose, qui passent ensuite dans le sang pour répondre aux besoins énergétiques immédiats ou être stockés dans les muscles, le foie et les tissus adipeux. Cette transformation est facilitée par l’insuline, une hormone produite par le pancréas. Dans le cas du diabète, le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou celle-ci ne fonctionne pas correctement, entraînant une accumulation de glucose dans le sang, ce qui peut à terme obstruer les vaisseaux sanguins et nuire à la santé de divers organes tels que le cœur, le cerveau, les reins ou les yeux.
Le diabète de type 2 est souvent directement lié à notre mode de vie. Mais comment peut-on inverser cette tendance? Voici les recommandations du Pr François Jornayvaz, médecin-chef du Service d’endocrinologie, diabétologie, nutrition et éducation thérapeutique du patient des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Sommaire
1. Évaluer la situation
Le diabète de type 2 découle généralement d’une combinaison de facteurs non modifiables (âge, génétique) et modifiables (activité physique, régime alimentaire, poids corporel). La prévention repose donc sur ces derniers, avec une stratégie souvent résumée par l’adage « manger moins, manger mieux et bouger plus ».
2. Intégrer l’activité physique quotidienne
La sédentarité, résultant de nos modes de vie souvent caractérisés par de longues heures assises, est un véritable piège pour la santé. La solution? Bouger régulièrement. Il n’est pas nécessaire de viser une activité physique intense ou de se rattraper uniquement le week-end : l’idéal est une activité quotidienne modérée—choisir les escaliers au lieu de l’ascenseur, le vélo au lieu de la voiture pour les petits trajets, etc.—et planifier environ deux heures et demie d’exercice par semaine (marche rapide, natation, vélo, etc.).
3. Adopter une alimentation saine
Identifier nos erreurs alimentaires n’est pas toujours facile, mais certains changements peuvent être bénéfiques. Parmi les ajustements possibles : privilégier les aliments les plus naturels et les préparer soi-même, favoriser la consommation de légumes, limiter les fruits qui, bien que naturels et sains, peuvent être caloriques et riches en sucre, et éviter autant que possible les produits industriels et les boissons sucrées.
4. Considérer le dépistage
Le diabète de type 2 peut rester asymptomatique pendant de nombreuses années, causant des dommages sans manifester de symptômes évidents. D’où l’importance de se faire dépister. Un bilan sanguin est recommandé tous les trois ans dès l’âge de 35 ans, ou plus tôt en présence de facteurs de risque comme l’obésité (indice de masse corporelle* supérieur à 25 kg/m2), un taux de cholestérol élevé, de l’hypertension, etc.
5. Agir face à un prédiabète
Un prédiabète n’est pas une fatalité : en activant les leviers de l’alimentation et de l’exercice physique, les effets peuvent être remarquables. En cas de surpoids, perdre environ 7% de son poids peut rétablir une glycémie normale. Il est crucial que la perte de poids soit progressive et basée sur des changements alimentaires durables plutôt que sur des régimes extrêmes, qui sont nuisibles à long terme.
6. S’écouter
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* Indice de masse corporelle (IMC): poids (en kg) divisé par la taille (en cm) au carré.
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