Éducation Révolutionnaire : Tout sur le « Time Out » et Son Impact !

par adm
Éducation: zoom sur le «time out»

Depuis quelque temps, un vif débat oppose en France les partisans d’une éducation attentive et ceux prônant une approche plus stricte avec des limites claires pour les enfants. Au cœur de cette controverse se trouve la méthode du « time out ». Voici une exploration de cette pratique.

« Halte là ! », « Au coin ! », « Va te calmer dans ta chambre ! » sont des phrases familières pour tout parent confronté à l’indiscipline ou à l’hyperactivité de son enfant. La question est de savoir s’il est préférable d’isoler l’enfant lorsqu’il se comporte mal ou s’il refuse d’obéir, ou si le dialogue et une écoute empathique sont plus appropriés. C’est sur ces interrogations que se divisent certains experts français, qui expriment leurs opinions divergentes dans les médias. Des figures telles que la psychologue Catherine Goldman, auteure de « File dans ta chambre ! » (Éd. Dunod), défendent un renforcement de l’autorité parentale et des limites, notamment à travers l’utilisation du « time out », tout en critiquant les excès de la parentalité positive. D’autres experts, cependant, critiquent cette méthode éducative, la considérant excessive et préjudiciable pour l’enfant.

Mais qu’est-ce exactement que le « time out » ? Abréviation de « time-out from positive reinforcement », cette technique consiste à éloigner temporairement l’enfant du lieu où le problème survient afin de ne pas renforcer le comportement négatif. En quelque sorte, il s’agit de le mettre « sur la touche » : « Sans spectateurs, il n’y a pas de spectacle », explique Géraldine Maigret, psychologue clinicienne et doctorante à l’Université de Genève (UNIGE). L’objectif n’est pas tant de faire réfléchir l’enfant sur son comportement, mais plutôt de le priver de l’attention des autres et de l’activité en cours. Ce principe repose sur une logique simple, selon Géraldine Maigret et le Dr Édouard Gentaz, professeur de psychologie du développement : « Si l’attention alimente le comportement inapproprié, alors il faut interrompre brièvement toute forme d’attention pour y mettre fin ».

Pas pour tous les enfants

Il est important de noter que le « time out » est destiné aux situations extrêmes, telles que les disputes sévères, les crises de colère ou les comportements destructeurs, explique le Dr Fabrice Brodard, psychothérapeute spécialiste des enfants et adolescents et enseignant à l’Université de Lausanne (UNIL). Cette méthode a été étudiée principalement chez les enfants ayant des comportements oppositionnels et provocateurs, comme ceux atteints de trouble oppositionnel avec provocation, de trouble des conduites ou de TDAH. « Dans ces familles, où les conflits sont fréquents et intenses, les comportements des enfants impactent significativement les relations familiales », précisent Géraldine Maigret et Édouard Gentaz.

Ainsi, le « time out » requiert certaines conditions et ne doit pas être une mesure de premier recours. Il fait partie de programmes plus larges de formation des compétences parentales et n’est qu’un élément parmi d’autres, souligne Géraldine Maigret : « C’est une technique qui peut être efficace dans un cadre bien défini ». Fabrice Brodard confirme : « Le ‘time out’ a été validé scientifiquement dans plusieurs programmes. Il est utile et efficace lorsqu’il est correctement appliqué et combiné à d’autres stratégies éducatives. »

Les prérequis

Avant de recourir au « time out », et pour éviter que l’enfant se sente menacé dans son attachement, il est crucial de passer du temps de qualité avec lui, de le valoriser et de l’encourager lorsqu’il adopte de bons comportements. En présence de comportements hostiles, et seulement si le rappel des règles ou l’indifférence échouent, le « time out » peut être envisagé. Toutefois, l’enfant doit être préparé à cette mesure et les parents doivent être accompagnés par un professionnel formé à cette approche.

La durée du « time out » ainsi que l’âge approprié pour y recourir sont également au cœur des débats. Selon les experts, l’isolement ne devrait pas dépasser cinq minutes, un temps généralement suffisant pour observer un effet positif sur le comportement. L’enfant doit rester visible, assis sur une chaise ou une marche, et non dans sa chambre où les distractions sont nombreuses. Un minuteur peut aider l’enfant à visualiser le temps qui passe. La fin du « time out » est conditionnée par le calme retrouvé de l’enfant et son accord à obéir à la demande initiale. Si ce n’est pas le cas, un nouveau « time out » peut être envisagé.

Bien mené, ce dispositif peut être un moyen efficace de désamorcer les tensions et d’éviter des réactions impulsives de colère. Il est particulièrement adapté aux enfants de 3 à 8 ans, diminuant la fréquence des comportements de désobéissance et de provocation, augmentant le sentiment de compétence parentale, réduisant le stress et améliorant la relation entre parents et enfants.

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