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Accompagner l’évolution émotionnelle de l’enfant
Apprendre à reconnaître et gérer ses émotions est un des défis majeurs de l’enfance. Dès l’âge de deux ou trois ans, les enfants commencent à identifier leurs émotions, mais ce n’est qu’autour de quatre ou cinq ans qu’ils apprennent à les contrôler. Ce processus représente un véritable challenge non seulement pour les enfants mais aussi pour leurs parents.
Lorsque l’enfant traverse des périodes compliquées, il est recommandé par les experts de valider ses émotions sans opposition. Cela inclut les sentiments de joie, de colère, de peur, de dégoût et de tristesse. Les parents, par instinct, tendent à minimiser ces émotions avec des phrases du type « calme-toi », « ce n’est rien » ou « ne sois pas triste ». Bien que ces réactions partent généralement d’une bonne intention, elles empêchent l’enfant de pleinement reconnaître et comprendre ses propres émotions, ce qui peut être contreproductif.
Par exemple, si un enfant est déçu de ne pas être invité à l’anniversaire d’un ami et exprime sa tristesse, dire à l’enfant qu’il ne devrait pas se sentir triste parce que son ami devait limiter ses invitations minimise son ressenti. Il est préférable de reconnaître sa tristesse en exprimant que vous comprendriez sa déception et en lui permettant d’exprimer librement son sentiment.
L’enfant « explosif »
Certains enfants montrent une expression plus intense de leurs frustrations, ce qui peut souvent rendre les parents impuissants face à ces « explosions » émotionnelles. Cependant, ce type de comportement n’est pas nécessairement le signe d’une éducation défaillante ou d’un manque d’affection, mais plutôt une difficulté à gérer les frustrations, qui n’est pas toujours liée à un trouble du développement.
Il est essentiel de comprendre le contexte dans lequel ces crises surviennent : les circonstances, les personnes présentes, les interactions avant et pendant la crise, et la manière dont elle se résout. Souvent, les parents dépensent beaucoup d’énergie à essayer d’éviter ces crises, mais cela peut les intensifier. L’enfant apprend ainsi que les crises sont un moyen d’attirer l’attention et d’obtenir quelque chose.
Une approche suggérée par les thérapeutes consiste à accompagner l’enfant pendant la crise plutôt que d’essayer de la supprimer. Cela montre à l’enfant que sa crise n’affecte pas les parents de manière négative. Lorsqu’une crise se produit, on peut lui dire, par exemple : « Je comprends que tu sois en colère, je serais probablement encore plus frustré à ta place ». Cette approche vise à valider les émotions de l’enfant, non pas à se moquer. Prévoir la crise peut également être utile : « Tu vas te mettre en colère parce que j’éteins la télévision, et ça ne me dérange pas que tu t’énerves. »
Cette méthode peut réduire le nombre et la durée des crises à terme, bien qu’il ne faille pas espérer une disparition complète des crises. Il est important de continuer à les accepter lorsqu’elles se présentent pour éviter de perpétuer le problème.
Établir des règles claires
Lorsque certaines règles sont trop souvent sources de conflits ou de souffrance, il peut être nécessaire de les revoir pour les adapter mieux aux besoins de l’enfant.
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Adapté de : Magali Debost. Guide (très) pratique de la sage-maman 3. Éd. Resco Bien-être, 2023.
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